Présentation du trépied photo Sirui Traveler 7c
Un trépied, pour faire quoi?
Les utilisations classiques d’un trépied en photographie sont:
- les poses longues (essentiellement en photo de paysage ou astro-photographie)
- permettre des cadrages difficles à faire à la main (en macro-photographie par exemple)
- supporter du matériel comme les éclairages
Mon usage état le premier point (les poses longues), j’ai donc cherché un trépied robuste, léger et avec une hauteur maximum d’au moins un mètre soixante. Au milieu de la pléthore de modèles, c’est le Sirui Traveler 7c qui est sorti en tête.
Sirui Traveler 7c
Qualité de construction
Le trépied est constitué de trois pieds (merci Capt’n Obvious) de quatres sections et d’une colonne centrale. Ces quatres éléments sont en carbone qui respire la qualité. Et son aspect est différent du carbone qu’on voit habituellement puisqu’il présente des losanges du plus bel effet. Deux des trois pieds sont entourés d’une poignée en mousse bien épaisse, dont l’objectif est de permettre le port sans être au contact du carbone (froid + peau nue + carbone = doigts bleus). Les molettes de blocage rapide sont couvertes de caoutchouc et sont suffisamment larges pour permettre une manipulation aisée. La tête de support de l’appareil est en acier inoxydable de belle facture. Les molettes sont de bonne taille, faciles à manipuler. Au sommet de la tête, on trouve un plateau de fixation en acier, ici aussi de bonne qualité. Les ingénieurs Sirui ont le sens du détail puisque la vis du plateau (qui sert à fixer l’appareil) se manipule de trois façons: soit avec l’anneau intégré, soit avec une pièce d’un franc (un € pour nos voisins européens) ou avec une clé BTR fournie dans le kit. Pour finir, le trépied est fourni avec trois clés BTR qui doit permettre de serrer l’ensemble des vis, 3 pieds “pointe” en acier et une pochette en nylon. C’est clairement sur cette dernière que Sirui a gratté pour conserver un prix contenu. Au chapitre du grattage, le trépied est livré sans mode d’emploi, il faut le télécharger. C’est un pdf de 6 pages dont seule la première est utile.
Fonctionnalités
Les pieds
Ce trépied est un modèle dont la hauteur peut varier de 45 à 160 centimètres. Les trois pieds sont totalement indépendants, autant en angle d’ouverture qu’en longueur. L’angle d’ouverture de chaque pied (avec la colonne centrale) est limité à quatres possiblités: 90° (à plat), 60°, 30° et environ 10°. Chaque pied est constitué de quatres sections dont trois parties se déplient indépendemment via des blocages rapides “quart de tour”. Il y a deux écoles pour le blocage rapide des sections: les amateurs de mollettes quart de tour et les amateurs de loquet/patte. Honnêtement il n’y a pas de match car la fonction est identique, seule l’ergonomie est différente. Bien sûr, on trouve des graduations sur les 3 sections mobiles. Les pieds sont équipés de patins en caoutchouc pouvant être retirés et remplacés par des pointes en acier.
La colonne centrale
La colonne est elle aussi en carbone. Sa hauteur varie sur pratiquement toute sa hauteur, soit environ 40 cm. Elle possède la particularité d’être reversible: on peut la devisser pour la ré-enclencher la tête en bas et ainsi faire des prises de vue au ras du sol (avec l’appareil à l’envers du coup). Autre point, plus important à mes yeux: la colonne dispose d’un crochet rétractable pour accrocher un sac et ainsi alourdir le trépied pour le stabiliser un peu plus. La mollette central est facile à prendre en main et à manipuler.
La tête et le plateau
La tête de fixation, de type “3D ball”, est constituée de deux parties: le corps qui peut tourner sur lui-même et la tige qui soutient le plateau. Une première molette permet de régler la rotation du corps à 360°. Cette même molette offre également la possiblité de gérer le freinage du corps: on peut soit bloquer le corps pour interdire les mouvements (pour faire des poses longues) soit laisser un peu de liberté pour faire tourner la tête tout doucement (utile pour faire du panorama). La deuxième molette est dédiée au positionnement de la tige. On dispose d’environ 45° de part et d’autre de l’axe vertical et autant par rapport à l’axe horizontal. La tête propose également une encoche à 90° pour les prises de vues en format portrait.
Le plateau est en acier et permet de fixer l’appareil au trépied. Il est compatible ArcaSwiss. Comme dit plus haut, la vis de fixation est vraiment bien étudiée. Point non négligeable: le plateau se fixe à la tête en se glissant entre deux rails et se bloque avec une vis au bout d’une molette. Encore une fois l’ensemble se manipule sans difficulté. Les ingénieurs Sirui ont ajouté une sécurité: il faut débloquer un téton pour libérer le plateau. Ainsi, même si on oublie de bloquer le plateau, l’appareil ne risque pas de tomber.
Les niveaux à bulle
Le trépied en possède deux (luxe!), un au nieau du plateau et l’autre à la base de la colonne centrale. Comme ils sont petits, j’ai des doutes sur la lisibilité. Je pense que ces niveaux devraient tout de même être un complément intéressant à la ligne d’horizon de mon appareil.
Le monopode
C’est une Fonctionnalité mise en avant par Sirui: le trépied peut être transformé en monopode. La manipulation est assez simple: on dévisse un des trois pieds ainsi que la colonne centrale dont on retire la tête puis on assemble ces deux éléments et hop! On dispose d’un monopode. A titre personnel, n’utilisant pas de monopode, j’ai tendance à penser que c’est un peu gadget.
Caractéristiques techniques principales
- Hauteur minimum: 48cm
- Hauteur maximum: 166cm
- Charge maximum: 8kg
- Tubes: carbone, 26mm de diamètre
- Vis du plateau: 1/4"
Conclusion
Je cherchais un trépied pour du paysage et des poses longues qui ne soit pas trop lourd, pas trop encombrant plié, qualitatif et à tarif raisonnable. Est-ce que le Sirui Traveler 7c répond à ces critères? Oui, sans hésiter. Est-ce que le trépied est vraiment qualitatif? Réponse d’ici 6 mois, le temps de l’utiliser sérieusement. Ce trépied est trouvable chez Digitec, pour environ 150.- brouzoufs
Photos
Ressources
- Fiche produit sur le site Sirui
- Test par Mark Bennett (anglais): Sur Invidious ou sur Youtube
- Test par Adrian Alford (anglais): Sur Invidious ou sur Youtube