Montage pas à pas d’une carte Raspberry Pi 5 dans un boîtier Argon 40 Neo 5 Nvme
Introduction
Mon serveur DNS PiHole fonctionne sur un vénérable Raspberry Pi 3b+. S’il fonctionne correctement, sa carte réseau en 100 Mb/s ralentit un peu tous les ordinateurs. Jusqu’ici ça ne se voyait pas trop mais, depuis le passage de ligne internet à 500Mb/s, on sent bien que c’est l’élément le plus lent du réseau. Donc j’ai décidé de le remplacer par un modèle 5. Le vénérable 3b+ sera transformé en serveur JellyFin.
Matériel sélectionné
Pour remplacer le Raspberry Pi 3b+, j’ai selectionné:
- la carte Raspberry Pi 5 ()
- l’alimentation officielle 27W
- un disque NVME M2 256Go
- un boîtier Argos 40 “Neo 5 NVME” (j’ai un peu flambé)
- Une batterie RTC
Pourquoi ces composants?
Sans le boîtier, la solution Raspberry Pi pour réaliser une mini machine reste imbattable. J’avoue que le boîtier Argon augmente la note un peu sévèrement et qu’on commence à trouver des mini machines montées avec un processeur un peu plus performant. Cependant, si on tient compte du fait que RaspberryPiOS puis PiHole s’installe directement et sans bidouille, le Raspberry Pi reste une solution idéale pour ce genre d’usage.
Pour le disque NVME, l’expérience du raspberry Pi 3b+ a mis en évidence le besoin d’avoir une carte SD de très bonne qualité. Or, le disque NVME coûte moins cher qu’une carte SD pour des performances bien plus élevées.
Concernant l’alimentation, ça dépend surtout de ce qu’on a en stock. Pour ma part, je n’avais aucun chargeur USB d’au moins 25W. J’ai donc opté pour le modèle officiel de 27W. Petit bug, selon mes critères d’esthétisme: le chargeur est blanc tandis que la plupart des boîtiers sérieux sont noirs.
La batterie RTC, c’est surtout à cause de l’usage prévu pour cette machine. Comme elle va faire serveur DNS, il est i mportant que que l’heure soit correcte. Sur le modèle 3b+, il n’y a pas de RTC (Real Time Clock), en soi ce n’est pas dramatique mais lorsqu’on arrête la machine pour plus de 30 secondes, l’heure est automatiquement incorrecte et toutes les requêtes DNS sont rejetées.
Spécifications des composants
Carte Raspberry Pi 5
Cette carte est plûtot sympa: un processeur ARM à 2.4Ghz, 8Go de RAM DDR4 et plusieurs ports:
- un ethernet 1Gb/s
- un PCI express
- deux USB 3.0
- deux USB 2.0
- deux HDMI (format mini)
- un port USB-C pour l’alimentation.
Disque NVME
Pas grand chose à dire ici, il s’agit d’un disque NVME au format M2 de 256Go. Côté performances, la carte SD reste loin en arrière, d’autant que les tarifs sont comparables (entre 30 et 50.- CHF pour une très bonne carte SD et environ 40.- CHF pour le disque NVME). Cet article présente des mesures éloquentes.
Boîtier Argos 40 “Neo 5 Nvme”
Ce boîtier est simplement parfait: il permet de loger la carte Raspberry Pi 5 (encore heureux!), le disque NVME et la batterie RTC. ET surtout il assure un refroidissement sérieux. Le boîtier est en aluminium avec un radiateur bien costaud et un ventilateur pousse l’air chaud à travers les canaux prévus à cet effet. Bonus, il est fourni avec des pads thermiques en silicone pour les diffèrents éléments: processeur, mémoire, puce graphique, contrôleur PCI et disque NVME.
Montage
Le montage n’est pas compliqué mais la mini documentation n’est pas trop claire.
Etape 1
On commence par démonter le boîtier et on obtient ces 3 parties. A noter que les sérigraphies sont de très bonne qualité, très lisibles. On peut laisser le chapeau de côté, il ne servira qu’à la fin du montage.
Etape 2
On va monter le disque NVME. Pour cela, on prend le fond du boitîer, on le retourne et on démonte la trappe d’accès au NVME. Une fois ouvert, on trouve à gauche le connecteur NVME ainsi que 4 plots de verrouillage. On peut loger des NVME plus ou moins grand. Ensuite, on connecte le disque NVME et on le verrouille sur son plot. Dernier point, on met en place le pad thermique sur le disque. Il ne reste plus qu’à remonter la trappe d’accès.
Etape 3
Ici on s’embête un peu mais c’est vraiment nécessaire: il faut faire passer le câble du ventilateur du bon côté du radiateur (là on trouve l’inscription “FAN”).
Etape 4
Ici on va ajouter la connectique PCI nécessaire au branchement du disque NVME (Attention! c’est mal documenté mais il faut visiblement utiliser la nappe marron) puis ajouter les pads thermiques sur les quatres composants (processeur, RAM, contrôleur I/O et PMIC). Ensuite on monte la carte à l’arrière du radiateur. Il faut faire attention au câble du radiateur et au fait qu’on ne peut pas visser la carte! Elle sera prise en sandwich entre le radiateur et le fond de boîtier. Il faut également faire attention au passage de la nappe NVME, sous peine de ne pas pouvoir fermer correctement le boîtier. Finalement on peut brancher la nappe NVME sur le contrôleur NVME.
Etape 5
Dernière étape du montage! Ici on va simplement installer la batterie RTC: d’abord on la connecte, ensuite on colle un adhésif pour la faire tenir dans le chapeau du boîtier. Pour ma part, j’ai choisi de coller la batterie à l’opposé de son connecteur pour ne pas être gêné par le câble. Enfin, on assemble le radiateur sur le fond du boîtier, le chapeau sur le radiateur et on visse le tout.
Conclusion
Les bonnes surprises ici sont le disque NVME (d’origine Samsung) vendu au prix d’une carte SD et surtout le boîtier Argos 40 “Neo 5”. Oui, le boîtier est bien plus cher que d’autres modèles mais ne boxe paas dans la même catégorie! D’abord il est presque intégralement en aluminium alors que les autres sont en plastique. Ensuite, le refroidissement est vraiment étudié et c’est un point essentiel pour augmenter la durée de vie d’une telle carte.
Liens
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Petite review du disque NVME: Benchmark NVME vs carte SD