Des films pornographiques réalisés par des femmes? Est-ce qu’on va s’écarter du désormais sclérosé “pipe / cunni / vaginal /anal / facial”?

La pornographie au féminin (2/2)

Introduction

Suite à l’article du site “Le tag parfait” présentant 7 films écrits et réalisés par des femmes. Dans le premier article, j’ai présenté quatre des sept films, il en reste trois et c’est l’objet de cet article.

Les films

5éme film: “Journal d’une débutante”

“Journal d’une débutante”, de Liza Del Sierra

Dans ce film, aucune surprise, on dirait un Dorcel “standard” tant dans le traitement de l’image que du scénario. Dire qu’on s’ennuie serait mentir mais on n’en garde aucun souvenir en particulier, comme beaucoup de films du même calibre. Pour une première réalisation, Liza Del Sierra pose une base de travail sérieuse. Vivement la suite.

6éme film: “The intern”

“The intern”, D’erika Lust

On a regardé un très beau film, l’image est splendide, les cadrages sont soignés. Le scénario est cohérent du bout en bout, avec un petit twist à la fin, les acteurs jouent bien. On a passé un moment agréable mais sans ressentir d’excitation particulière. Pendant notre discussion post-visionnage, on a trouvé les scènes de sexe un peu mièvre. Le mot est trop fort évidemment mais finalement met en lumière que le film s’adresse peut-être à des plus jeunes. Pour commencer à regarder du porno, c’est le film idéal: on voit des pratiques mais rien d’extrême, on voit du sexe et beaucoup de plaisir partagé.

Prix spécial du jury: Kali Sudhra et Bishop Black, pour la scène en patins à roulettes et sur banc pourri!

7éme film: “Obsessions (vol 1)”

“Obsessions (vol 1)”, de Nikita Bellucci

Le film commence avec un couple (Nikita et Rico Simmons, encore lui) à la fenêtre dans un jeu de soumission assez prometteur. On se dit qu’on va avoir du kinky et, tuons le suspense immédiatement, non. On a droit à une scène finalement classique. On enchaîne sans transition avec Nikita qui ramène une esclave à Rico qui poursuit la lecture de son livre sans se laisser distraire. Cette fois, on y croit, avec une fille en laisse, ça va virer au BDSM, on va frissonner pour la pauvre esclave. Et bien non, rebelotte, scène classique. Raahh bordel. Sans transition encore (p*tain il est où le scénario? -non pas DMC, j’ai vérifié-), on retrouve Nikita dans un cinéma porno qui diffuse justement la première scène qu’on a vu. Du coup, ok, c’est le film dans le film, on voit se dessiner l’arc scénaristique. Ensuite elle se colle sur un des trois spectateurs présents et il ne se passe rien de spécial non plus. S’en suivront 3 autres scènes sans intérêt (Nikita au donjon SM, Nikita joue avec godes et Nikita se masturbe en forêt). Donc non, pas de scénario en fait.

En résumé, Nikita a l’air de bien s’amuser mais c’est la seule, nous nous sommes fait chier très rapidement

Prix spécial du jury: Nikita pour surjouer l’orgasme au premier coup de langue sur le clitoris. (facepalm)

Conclusion

  • Sans contestation possible, le meilleur film de cette sélection est “Blow away” d’Anouska. Malgré quelques maladresses, c’est un beau et bon film.
  • The intern” d’Erika Lust. C’est beau, le scénario est sympa, les acteurs s’amusent. Il lui manque un peu de rythme pour être au niveau de “Blow away”.

Les autres films ne sont pas mauvais, mais ne proposent rien de particulier ou exploite mal une bonne idée. La vraie déception reste le film d’Ovidie.