Des films pornographiques réalisés par des femmes? Est-ce qu’on va s’écarter du désormais sclérosé “pipe / cunni / vaginal /anal / facial”?

Introduction

Suite à l’article du site “Le tag parfait” présentant 7 films écrits et réalisés par des femmes (cher masculiniste, c’est le moment opportun pour toi de fuir ce site), je me suis rendu d’un clic assuré sur le site Dorcel pour télécharger l’ensemble (mis à disposition gratuitement, c’est un joli coup de pouce) afin de ne pas mourir idiot (trop tard, c’est plus récupérable) de me faire un avis. Ces œuvres seront visualisées et analysées avec mon épouse, histoire de présenter un avis féminin pour équilibrer le mien.

Les films

1er film: “40 ans, captive du désir”

“40 ans, captive du désir”, de Kay Brandt

Ici ça va aller vite: on l’a zappé. On a été inspirés ni par le pitch ni le trailer ni le casting.

2éme film: “60 minutes avec Dante”

“60 minutes avec Dante Dionys”, de Carmina

Un film sans script ni montage dirigé et avec la rédactrice en chef du Tag Parfait et cam-girl, pourquoi pas?

On s’attendait à une espèce d’interview / discussion autour de la sexualité qui “tournerait mal” (enfin plutôt bien dans le cas présent). Déception, les deux protagonistes commencent immédiatement, sans plus d’entrée en matière. On n’a pas du tout accroché, on a pas mal avancé dans la séquence pour voir s’il allait y avoir une espèce d’étincelle entre les deux mais rien. Dommage car l’idée est intéressante.

3éme film: “Blow away”

“Blow Away”, d’Anoushka

Après les deux précédent, j’avoue que je n’étais pas hyper motivé par continuer l’expérience. Et j’aurais eu tort de ne pas continuer. Ici on a très beau film, tout est soigné, les acteurs s’amusent. Rico Simmons joue vraiment bien et porte le film. Le scénario est franchement sympa même si on distingue mal parfois ce qui est du rêve/roman et de la réalité. Les scènes de sexe ne sont pas calibrées comme dans la production mainstream “alpha male centered” et c’est vraiment agréable. De plus, il n’y a pas de message féministe écrasant mais au contraire un message “humaniste”: chacun fait ce qu’il veut avec son corps et sa sexualité (d’ailleurs le film propose une vraie diversité, on ne trouve pas que des gars grands, costauds, tatouées et des filles siliconées). Et la scène finale traitant des travailleurs du sexe est hyper intéressante et trop courte. Bref, un bon film qui nous a donné envie de voir les autres réalisations d’Anoushka.

4éme film: “Chloé, l’embrasement”

“Chloé, l’embrasement”, d’Ovidie

On est plutôt fan des écrits d’Ovidie alors peut-être qu’on attendait beaucoup du film et que la déception est d’autant plus grande. On est vraiment déçus en fait. L’image est pourtant soignée, le scénario se tient, c’est plutôt bien filmé. Alors pourquoi autant de déception? Parce que le film aurait dû s’appeler “Chloé et son clitoris”, c’est une espèce de litanie de masturbation et squirting. On décroche hyper vite et on s’ennuie, c’est terrible. Pour tout dire, on aurait dit un un de ces scènes d’explosions à la Michael Bay en version clitoris, ça dure et ça dure encore. La scène d’orgie aurait pu être sympa mais on ne voit quasiment que des morceaux de corps sans pouvoir distinguer qui est qui. Dans cette scène, on pensait voir une bulle magique quand les deux gars se sont “pris en main”. On a vu dans leurs yeux que le désir s’installait, et pour nous c’était une espèce de promesse d’excitation. Sauf qu’une blonde est passée par là, s’est mise à suçoter vaguement un des deux et la bulle a éclatée, la promesse a volée en éclats, notre excitation avec.

A suivre

On se revoit dans le deuxième article pour les 3 derniers films.